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Une mauvaise alimentation est un facteur de risque clé associé à de nombreux problèmes de santé chroniques. À l’échelle mondiale, on estime que jusqu’à 11 millions de décès par an peuvent être associés à des habitudes alimentaires malsaines, soit un cinquième de tous les décès1.
En d’autres termes, ce que nous mangeons peut nous rendre malades, mais une alimentation saine peut également nous guérir.
L’Association Lifestyle Medicine France estime que le passage à une alimentation saine est un moyen important de lutter contre les maladies chroniques. Nous devons repenser l’alimentation et un régime sain – et l’approche de la médecine du mode de vie peut nous aider à obtenir ce changement de perspective.
Le NHS recommande aux gens de manger “un large éventail d’aliments pour s’assurer que vous avez une alimentation équilibrée et que votre corps reçoit tous les nutriments dont il a besoin”.
Mais qu’est-ce qu’une alimentation et une boisson saines – et qu’est-ce qui est malsain ? Quels régimes sont efficaces et lesquels ne le sont pas ? Chez ALMF, nous adoptons une approche de l’alimentation et de la nutrition fondée sur des données probantes et ne préconisons pas une approche diététique unique.
Il est utile de commencer par les différents types d’aliments disponibles – et une classification utile est celle développée par le scientifique brésilien, et médecin de formation, Carlos Monteiro. Monteiro a inventé le terme “aliments ultra-transformés” il y a une dizaine d’années – des aliments que des études ultérieures ont associés à des pathologies telles que la dépression, l’asthme, les maladies cardiaques et les troubles gastro-intestinaux.
Monteiro a divisé les aliments en trois catégories…
Les aliments peu transformés (qui peuvent être consommés relativement librement). Il s'agit d'aliments qui n'ont été soumis à aucun processus significatif altérant de manière substantielle leurs propriétés nutritionnelles. Ils comprennent les fruits, les légumes, les noix, les racines, les tubercules, la viande et le poisson frais, le lait et les céréales.
Substances extraites d'aliments entiers, notamment les huiles, les graisses, les farines, les amidons et les sucres. Elles ne sont généralement pas consommées seules mais ajoutées aux ingrédients du groupe 1 pour créer le troisième groupe alimentaire.
Les aliments et boissons ultra-transformés (qui doivent être consommés avec parcimonie, voire pas du tout). Il s'agit d'aliments qui ont été transformés par l'ajout d'additifs et de conservateurs et qui sont riches en sel, en graisses et en sucre.Au Royaume-Uni, des études récentes ont démontré qu’en moyenne, un peu plus de 50 % des aliments achetés par les ménages sont des aliments ultra-transformés. En comparaison, ce pourcentage est de 14,2 % en France et de 20,3 % en Espagne (2).
Donc, si manger des “vrais aliments” sains est l’un des meilleurs moyens d’améliorer notre santé, que devrions-nous manger ? L’ALMF conseille, en plus d’éviter les aliments ultra-transformés, de chercher à …
- Un régime à base de plantes consiste à manger plus de fruits, de légumes, de noix, de graines, de haricots et de légumineuses.
- Si vous choisissez de la viande ou du poisson, optez pour des aliments non transformés - et si vous pouvez choisir des aliments présentant un haut niveau de bien-être, avec moins d'hormones et d'antibiotiques dans la transformation, c'est encore mieux. ces groupes d'aliments font partie de votre alimentation.
- Choisissez des variétés de céréales complètes ou de farine complète pour les féculents tels que le riz, les pâtes et le pain.L’ALMF estime que les modes d’alimentation sains peuvent inclure des régimes méditerranéens, à base de plantes ou à faible teneur en glucides. Cependant, il est important que notre approche soit fondée sur l’enseignement des connaissances et des compétences nécessaires pour suivre des modèles d’alimentation plus sains choisis par les personnes elles-mêmes.
Par conséquent, en préconisant un éventail d’approches diététiques étayées par des preuves, l’ALMF souligne également l’importance du choix et des circonstances propres à chaque patient. En tant que praticiens de la médecine du mode de vie, nous nous engageons à ne pas porter de jugement sur l’aide apportée à nos patients pour améliorer leur santé. Il est donc important de reconnaître les conditions et les circonstances propres à chaque personne lorsque nous donnons des conseils diététiques et nutritionnels aux patients.
Si l’on utilise la médecine du style de vie dans le cabinet de consultation, il est important d’aider les gens à faire de meilleurs choix en ce qui concerne leur alimentation.
Mais pour repenser l’alimentation, il faut aussi agir au-delà de l’individu. Il faut également agir pour créer une culture alimentaire saine, ce qui devrait inclure des mesures visant à réduire la disponibilité facile d’aliments bon marché, malsains et ultra-transformés.
Les gouvernements, les décideurs politiques et l’industrie alimentaire ont tous un rôle à jouer à cet égard. Trop souvent, notre environnement alimentaire se caractérise par un accès facile à des aliments “denses en énergie” mais “pauvres en nutriments”. Un rapport de l’UNICEF de 2020 a également conclu que “les groupes à faible revenu ont un bon accès à une ‘mauvaise’ alimentation et un mauvais accès à une ‘bonne’ alimentation”.
Tous ces problèmes entraînent une sous-nutrition chez les personnes de tous poids. Pour améliorer notre alimentation et notre santé, il faut changer cet “environnement alimentaire” sous-jacent.
1. Lancet 2019 Global Burden of Disease Study (étude sur la charge mondiale de morbidité)
2. Source : Public Health Nutrition